Je pense que tous les auteurs en herbe se posent un jour cette question : est-ce que je choisis un nom de plume ? Comme si ça ne suffisait pas de réfléchir à l’intrigue du roman et peaufiner son style d’écriture ! Il faut aussi choisir sous quel nom signer son oeuvre. Faut-il conserver son nom de naissance ou se créer un nom de plume qui apportera une touche d’originalité ou de mystère ?
Cette question peut sembler secondaire, mais, selon vos ambitions, elle soulève des enjeux importants pour les auteurs. Ce « pseudo » ne sert pas seulement à cacher son identité. Il peut aussi devenir un véritable atout marketing, aider à se démarquer ou même refléter le genre littéraire choisi.
Et puis vous avez peut-être envie de protéger votre vie privée. Surtout si vous écrivez de la littérature érotique. 😉
Allez ! On fait le point ensemble.
Pourquoi choisir un nom de plume ?
Les avantages d’utiliser un nom de plume
Choisir un nom de plume, c’est un peu comme enfiler un masque pour entrer en scène. Vous avez le pouvoir de façonner une nouvelle identité, de jouer un rôle que vous définissez vous-même. On a tous secrètement envie d’être quelqu’un d’autre ? Non ? Seulement moi ? 😒
Alors pour commencer, le nom de plume permet de protéger votre vie privée. Si vous écrivez sur des sujets sensibles, polémiques ou personnels, un nom de plume est votre bouclier. Aujourd’hui, tout prête à polémique. Ça devient difficile de ne pas attirer des haters ou des wokistes. Garder votre véritable identité (comme un spiderman de l’écriture) à l’abri vous offre la liberté de faire un peu ce que vous voulez.
Selon moi, le gros plus est de créer une image d’auteur distincte. Imaginez que vous écriviez dans plusieurs genres — de la science-fiction et des romances historiques, par exemple. Utiliser un nom différent pour chaque genre vous évite de semer la confusion chez vos lecteurs. Et les éditeurs apprécieront également. Ou plutôt la branche marketing et diffusion !
Dernier point et no des moindres, un nom de plume bien choisi a le potentiel d’ajouter du mystère. Un auteur au nom intrigant pique la curiosité. Le lecteur se demande : qui se cache derrière ces mots ?.
Les inconvénients potentiels
Mais quels peuvent bien être les inconvénients à avoir un nom de plume ? Je vous assure, il y en a ! Cela peut créer des contraintes auxquelles on ne pense pas toujours. Une double identité, même si elle semble amusante, peut devenir difficile à gérer au fil du temps.
Si vous n’écrivez pas sous votre nom, personne ne saura vraiment qui se cache derrière vos écrits. Oubliez donc la case « ego » ! Seuls vous et vos proches savez que vous écrivez. Tout dépend de votre état d’esprit, mais il n’y a pas de mal à se faire mousser un peu de temps en temps. La société se charge déjà très bien de nous rabaisser.
Il faut gérer la complexité administrative. Ok, j’exagère un peu. Mais quand vous poserez les yeux sur votre premier contrat d’auteur, vous comprendrez que le mot « complexité » prend tout son sens. Car il faut savoir que ce genre de contrat ne peut se faire qu’avec une personne morale. Et votre nom de plume n’en est pas une ! Il faudra donc rajouter une clause spécifique dans le contrat d’édition.
À qui le nom de plume convient-il ?
Ok, je pense que vous y voyez déjà plus clair. Mais la question demeure : « Est-ce qu’il me faut un nom de plume ? »
Pour certains auteurs, la réponse est une évidence. Pour d’autres, c’est plus compliqué. Et les écrivain(e)s ne sont pas les personnes les plus simples et saines d’esprit. 🙃
Voici quelques situations dans lesquelles je vous conseille de foncer :
- Vous écrivez dans plusieurs genres littéraires distincts : thrillers et romances
- Votre style d’écriture varie considérablement : jeunesse et essais philosophiques
- Vous écrivez des sujets polémiques : politiques et religieux
- Vous écrivez de l’érotisme (parfois compliqué à assumer en mère de famille)
Et puis il y a les écrivains au nom difficile à prononcer ou trop courant. Loin de moi l’idée de vous dire de renier votre nom de famille, mais un auteur doit aussi appréhender la dimension communication/marketing de son métier.
Un nom de plume, ce n’est pas juste un caprice. C’est une vraie réflexion qui pourrait façonner votre carrière littéraire.
Comment choisir un bon nom de plume ?
Les critères à prendre en compte
Pour choisir un nom de plume, on ne tire pas les lettres au hasard. N’allez pas non plus demander à ChatGPT de le faire pour vous (je vous voyais venir). Il faut réfléchir à ce qu’il évoque, à ce qu’il véhicule. Un pseudonyme doit être plus qu’un simple masque. Il doit raconter une histoire, être en accord avec votre univers littéraire. Alors, par où commencer ?
On commence par la sonorité. Votre nom doit être facile à prononcer et à mémoriser. Évitez les noms compliqués qui donnent l’impression de se perdre dans un labyrinthe de syllabes. Il n’y a rien de moins original que de vouloir faire original. Un bon pseudonyme sonne bien à l’oreille et reste en tête. Testez-le à voix haute ! Si vous butez sur les mots, c’est un signe qu’il est trop complexe.
Veillez à la longueur. Un nom trop long ? On l’oublie aussi vite qu’on le lit. Optez pour un nom court et percutant. Gardez en tête que la simplicité est souvent plus marquante.
Et n’oubliez pas de faire une recherche pour vérifier sa disponibilité. Google est votre meilleur ami ici. Assurez-vous que personne n’a déjà eu la même idée. Et si vous envisagez de créer un site ou un blog, regardez aussi la disponibilité du nom de domaine.
Trouver l’inspiration
Alors je vous ai demandé de ne pas utiliser une IA pour trouver votre nom de plume. Ça devient un réflexe qui gâche tout un processus créatif chez de nombreux auteurs en herbe.
Car trouver un nom de plume, c’est un peu comme donner vie à un nouveau personnage. Sauf qu’il vous suivra toute votre vie. Vous devez puiser dans votre imagination et jouer avec vos références. Si vous êtes bloqué, plusieurs sources d’inspiration peuvent vous aider :
Regardez votre propre nom. Parfois, il suffit d’une simple modification. Transformez votre prénom, mélangez-le avec un autre nom de famille, ou jouez sur des variantes phonétiques. Par exemple, Romain Godest pourrait devenir « Norim Destag » ou « Dorian Gamet » si j’utilise la plupart des lettres de mon nom et prénom.
Pensez également à vos influences littéraires. Si un auteur vous inspire, pourquoi ne pas choisir un pseudonyme qui lui rend hommage ? Attention, bien sûr, à ne pas copier — l’idée est de s’en inspirer subtilement.
Bref, laissez votre créativité s’exprimer.
Éviter les pièges courants
Un bon nom de plume peut faire des merveilles, mais attention aux erreurs classiques. Tomber dans certains pièges peut vous nuire. Et une fois le pseudonyme adopté, il est difficile de revenir en arrière.
Premier piège : choisir un nom trop cliché. Si votre nom de plume ressemble à une caricature, vous risquez de ne pas être pris au sérieux. Évitez les noms qui sonnent faux ou qui sont exagérément pompeux. Par exemple, « Lord Mystère » ou « Lady Romance » risquent de paraître peu crédibles. C’est un peu gênant pour paraphraser mes adolescentes…
Deuxième piège : prendre un nom déjà utilisé. Même s’il y a peu de chance que cela vous vienne à l’esprit, je préfère le noter ici. En plus, le nom de plume est certainement protégé à l’INPI.
Dernier piège auquel je pense : méfiez-vous des connotations négatives. Un nom de plume peut avoir des significations différentes selon les cultures. Vérifiez bien qu’il n’évoque rien d’indésirable, surtout si vous écrivez pour un public international. Ce serait dommage que votre joli pseudonyme devienne la risée de vos lecteurs !
Mon choix personnel
Vous l’avez peut-être vu dans la section du site dédiée à mes romans, j’ai pour ma part choisi d’écrire sous mon véritable nom. J’ai longuement hésité et c’est en évoquant mon passé scolaire avec une amie et les moqueries de ma professeure de français que j’ai décidé d’afficher fièrement mon nom. C’est à la fois mon ego et mon caractère revanchard qui ont pesé dans la balance.
Et je ne regrette en rien ce choix ! 😁
Vous l’avez compris, choisir un nom de plume, c’est bien plus qu’une simple question de style ou de fantaisie. C’est une décision stratégique et réfléchie qui peut influencer votre carrière d’écrivain de manière significative. Si vous optez pour ce choix, prenez le temps de le construire avec soin. Il doit être mémorable, adapté à votre univers, tout en restant authentique et fidèle à l’image que vous souhaitez véhiculer.
Vous avez fait votre choix ? Il est temps maintenant de passer à l’écriture du roman.
Redécouvrez cet article en podcast :
Podcast: Play in new window | Download