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Romain Godest

Romancier

42 techniques efficaces pour écrire un livre

42 techniques efficaces pour écrire un livre
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Hello, Romain Godest

Romancier passionné, je prends plaisir à partager divers conseils et techniques d'écriture

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Pourquoi 42 techniques d’écriture pour écrire un livre ? Parce que vous cherchez des réponses et 42 est la réponse à tout. Toujours est-il qu’avant de vous lancer dans la lecture des articles de fond du blog, vous pourrez déjà vous organiser en suivant tous ces conseils.

Je les ai tous personnellement éprouvés pendant de nombreuses années d’écriture.

1. Écrire un livre : définir l’idée principale

Avant de vous lancer dans l’écriture tête-bêche ou même la création de vos personnages, il faut clarifier le sujet central de votre livre. Tout ça pour éviter de vous égarer en cours de route. L’idée principale, c’est le message que vous voulez faire passer à vos lecteurs, l’essence de votre âme.

Et pour écrire un livre et trouver cette idée unique, j’utilise la technique des 5 pourquoi. Vous pourrez d’ailleurs l’utiliser pour définir l’objectif principal de vos personnages.

Alors, comment faire   ?

C’est simple. Vous vous posez la question « pourquoi ? » 5 fois de suite. Je vais vous donner un exemple avec une histoire d’heroic fantasy ou un héros orphelin veut obtenir un grand pouvoir.

  1. Pourquoi veut-il ce pouvoir ? Pour se venger d’un seigneur qui tué sa mère.
  2. Pourquoi veut-il se venger ? Parce que les nobles ne sont jamais punis.
  3. Pourquoi ne sont-ils jamais punis ? parce qu’ils dirigent le monde
  4. Pourquoi dirigent-ils le monde ? parce que le peuple les laisse faire
  5. Pourquoi le peuple les laisse faire ? Parce que le système a toujours été ainsi.

Au final, le héros veut prouver que le système doit être changé. C’est ça l’idée principale du roman.

Cette technique doit être mûrement réfléchie. L’objectif est d’aller chercher la quintessence de votre histoire et ainsi un fil conducteur qui amènera votre dénouement. Je vous invite à utiliser cette technique pour écrire un livre et définir même l’essence des histoires secondaires.

2. Écrire un livre : élaborer un plan détaillé

Je suis un adepte du plan. Non ! Bien plus que ça. Je vénère le plan. 🙏 Je ne conçois pas écrire un livre sans un plan détaillé de chaque chapitre.

J’ai souvent entendu des auteurs en herbe affirmer (avec un soupçon d’arrogance) qu’ils se laissaient guider par leur plume, sans plan. Résultats : ils ont plusieurs manuscrits non achevés dans leur tiroir et aucun roman achevé. Quelques rares auteurs parviennent à écrire ainsi, mais tous ceux que je connais suivent une organisation rigoureuse dans la structure de leur histoire.

Et quand on débute, il est préférable de savoir où on va. J’ai du sel dans les veines et on dit souvent qu’un marin ne navigue pas à vue. C’est pareil pour les romanciers et romancières.

Que pouvez-vous inscrire dans votre plan ?

J’appelle cela un chapitrage, car je l’organise par chapitre :

  • Un résumé de chaque chapitre avec l’entrée des artistes et la chute. Un chapitre doit en amener un autre pour être un page-turner.
  • Le moment clé que vous avez hâte d’écrire. C’est votre motivation pour chaque chapitre.
  • Le nom des personnages concernés pour vous assurer du « temps de présence » de vos protagonistes dans votre roman. Il ne faudrait pas qu’un personnage secondaire vole inconsciemment la vedette avec votre héros.

Pour rédiger votre chapitrage, il est évident que vous devez connaître la fin de votre roman. Bernard Werber explique d’ailleurs qu’il commence parfois par la fin et remonte le fil pour arriver à cette chute.

3. Créer des fiches de personnages

Est-ce bien nécessaire d’évoquer les fiches personnages ? Et bien, oui ! Car il arrive parfois qu’on se perde dans les objectifs des protagonistes. Lancé dans l’écriture, on se laisse porter par le plaisir et on perd le fil. Quelle est la couleur de son pantalon ? Quelle arme porte-t-il   ? C’est quoi la couleur de ses yeux ? La fiche personnage va vous aider à écrire un livre sans vous égarer.

Vous allez également donner vie à vos protagonistes en détaillant leurs traits de personnalité, leur passé et leurs motivations. Et par-dessus tout, vous allez décrire l’arc (point n°20) de vos héros.

N’allez pas non plus passer des heures à créer des fiches ultra-détaillées. Il faut seulement les informations principales.

🗂️  Téléchargez la fiche personnage modifiable en pdf

4. Fixer des objectifs d’écriture quotidiens

Quel que soit le projet, il faut toujours se fixer des objectifs. C’est le meilleur moyen de tenir la distance et ne pas se laisser submerger. Pour écrire un roman, c’est d’autant plus vrai. Si vous n’écrivez pas régulièrement, vous risquez de vous éloigner de votre histoire et des motivations de vos personnages.

Je vous conseille de vous fixer un nombre de mots ou de pages à écrire chaque jour ou chaque semaine selon votre emploi du temps. Cela vous aidera à rester productif et motivé. Vous pouvez tenir un fichier de compte-rendu pour booster votre motivation et voir l’évolution.

Écrire un livre est un travail de longue haleine et il faut que la rédaction devienne une habitude. Plus le temps passera plus l’écriture sera facile.

5. Écrire sans s’arrêter (technique du flot)

Visualisez un cours d’eau qui serpente sans interruption, ruisselant entre les cailloux et les branches d’un sous-bois. Écoutez ma voix et concentrez-vous…OK. J’arrête là la méditation ! Vous souhaitez des conseils pour écrire un livre et pas un coaching personnel.

Laissez vos idées couler sans interruption. Écrivez sans aucune distraction. Cela vous permettra d’éviter le perfectionnisme pendant la première ébauche. L’erreur courante est de vouloir écrire un livre parfait dès le premier jet en peaufinant chaque chapitre au fur et à mesure. Ne vous relisez pas systématiquement. Cette technique du flot rendra votre narration plus authentique et ne vous coupera pas de votre récit.

Après quelques chapitres, vous pourrez prendre le temps de vous relire et corriger certains éléments. Mais sans aller trop en profondeur !

6. Pratiquer le “show, don’t tell”

suggestion dans un livre

Mouais. J’ai voulu mettre ce titre en anglais pour le rendre plus impactant, mais la version française est peut-être mieux : montrer plutôt que dire. C’est la base pour écrire un livre. Plutôt que de dire ce que ressent un personnage, montrez-le à travers ses actions et dialogues. La suggestion est beaucoup plus puissante que n’importe quelle démonstration.

Imaginez une femme qui se fait courtiser par un homme un peu trop engageant. Elle pourrait protester et se lancer dans une tirade visant à repousser les avances du personnage. Vous pourriez décrire longuement qu’elle ne supportait plus ces hommes et qu’elle souhaitait rester seule. Il serait aisé d’écrire une description de 10 ou 15 lignes.

Imaginez maintenant que plutôt que de décrire sa réaction en détail, vous indiquiez simplement que votre personnage se tourne légèrement sans prêter attention à l’homme. La suggestion du mépris aura plus d’impact.

Lorsque vous effectuerez la relecture de votre roman, vous devrez tailler les textes à la serpe pour éviter les descriptions inutiles.

7. Écrire un livre avec des dialogues authentiques

Je ne vais pas vous expliquer en détail comment écrire des dialogues captivants. Un article sera dédié à ce sujet.

Dans un premier temps, c’est l’authenticité des échanges qui rendra votre récit crédible. Certains romans (et films) voient des personnages se lancer dans des monologues à n’en plus finir. C’est pénible et le message final est souvent tronqué. L’auteur passe donc à côté du message. Et puis il y a un côté gênant (dans les films surtout) à voir ces personnages se la jouer. Ça ne rime à rien. C’est ridicule.

Créez donc des dialogues réalistes qui reflètent la personnalité de vos personnages et les relations entre eux. Imaginez ce que diraient réellement vos protagonistes dans la situation indiquée. Écrire un livre implique de la justesse.

Prenons une scène de bataille dans un roman d’heroic fantasy. Est-ce qu’un capitaine au coeur de la bataille a le temps de philosopher sur la vie et la mort ? Non ! Un combat entre deux armées est une vraie boucherie bruyante. Les seuls dialogues doivent être courts et essentiels. Pas le temps de discourir !

Chacun de vos personnages doit avoir une voix. On doit pouvoir savoir qui parle sans l’indiquer.

Pour vous inspirer, observez vos proches. L’authenticité viendra souvent de votre entourage. Parents, amis et collègues de travail ont des tics de langage reconnaissables, des expressions favorites, un niveau de français bien défini. Vous devez définir aussi ces particularités pour vos personnages en vous servant de qualificatifs bien précis.

  • Une voix rocailleuse, caverneuse, suave, sifflante…
  • Un langage familier ou soutenu, de l’argot
  • des dialogues très courts ou volontairement longs

Pour écrire un livre, gardez à l’esprit que vous devez être juste en tous points.

8. Explorer la technique de l’écriture libre

Personnellement, j’adore la phase de préparation du roman. C’est une étape grisante pendant laquelle on pose l’intrigue, on crée les personnages et on développe les interactions. Pourtant, il vient un moment où l’écriture démange. On veut écrire à tout prix !

Mais ne faites pas l’erreur de débuter réellement votre roman.

Écrire un livre demande de la discipline. Si vous débutez la rédaction de votre roman dans la précipitation ou l’empressement, vous risquez de devoir tout recommencer. Que faire, alors ?

Laissez vous aller à écrire spontanément pendant 10 à 15 minutes pour libérer votre créativité. Choisissez ce que vous voulez  : un coup de gueule, une scène de votre roman, un manifeste, un essai, un article de blog…tout ce qui vous passe par la tête. L’important est d’évacuer le trop-plein de créativité que la préparation a nourri.

Vous pourrez supprimer votre fichier ou jeter votre feuille une fois faite.

9. Annoter des livres similaires à votre genre

Étudier les ouvrages de votre genre favori peut évidemment vous inspirer et vous donner des idées pour votre propre roman. En revanche, je vous conseille d’éviter ces lectures pendant l’écriture de votre livre. Pourquoi ? Parce que vous risqueriez de trop nourrir votre imaginaire et vous pourriez avoir envie de rajouter des élements ou modifier vos personnages. Ce serait une erreur. La phase de préparation sert justement à éviter ce genre de caprice.

Je vous conseille donc d’annoter les livres qui vous servent de modèle. Sacrilège, me direz-vous ? Je vous rassure, j’achète toujours une deuxième version de poche d’occasion pour chacun de mes romans favoris. Je souligne tout ce que je trouve pertinent  : tournures, dialogues, vocabulaire…

Ci-dessous l’exemple d’un passage de 20 000 lieues sous les mers de Jules Verne et d’un monologue du capitaine Nemo que je trouve fascinant. Si le roman a les quelques faiblesses de l’époque dans ses longues descriptions, le charisme du célèbre capitaine m’inspire pour mes écrits.

Je vous invite donc à faire de même ! 😁

écrire un livre inspiration

 

10. Expérimenter avec différents points de vue

Tout est toujours question de point de vue. C’est d’autant plus vrai pour écrire un livre.

Je vais vous donner 3 astuces liées au point de vue.

1 – Le point de vue du narrateur

Pour votre narration, il existe principalement 3 points de vue différents :

    • Raconter votre histoire à la 3e personne. C’est le style le plus courant et celui qui permet de faire voyager instantanément le lecteur dans votre univers.
    • Utiliser la 1re personne. Le « je » implique un récit plus intimiste, car le lecteur sera dans la tête du principal protagoniste. En revanche, vous serez également bloqué dans son environnement proche et limité à sa vision du monde.
    • Intégrer un narrateur impliqué. Celui ou celle qui raconte l’histoire y a pris part. C’est plus rare et plus délicat à mettre en oeuvre.

Essayez ces 3 méthodes pour voir lequel convient le mieux à votre récit.

2 – Le point de vue des personnages

De mon point de vue, le suicide est un acte lâche. Désolé si j’en choque certains d’entre vous, mais c’est mon point de vue et il n’engage que moi. Je n’essaie d’ailleurs jamais de rallier mon entourage à ma manière de voir. Il est presque assuré que plusieurs de mes lecteurs ont un avis différent, voire opposé.

Avec cette approche un peu rude, j’essaie de vous faire prendre conscience que vos personnages ont tous un point de vue différent sur les situations qu’ils vont vivre. Personne ne pense exactement la même chose.

Prenons un exemple très connu avec Harry Potter.

Voldemort, en principal antagoniste, croit sincèrement en sa cause. Comme la plupart des grands méchants, il ne voit pas réellement le mal dans ses actes. La notion de bien et mal est finalement toute relative, car elle dépend de notre perception du monde et de notre appréciation du bonheur que nous souhaitons retirer des nos actes.

Songez donc au point de vue de vos personnages dans les situations les plus importantes, celles liées à votre idée directrice.

3 – Le point de vue d’une scène

Cette dernière notion de point de vue que je souhaite aborder avec vous est liée aux scènes de votre roman. Pour écrire un livre, il est primordial de tester plusieurs approches.

Un exemple sera peut-être plus clair avec une scène dans une taverne.

  • Version 1 : Duke pousse la lourde porte de chêne bardée de fer et pénètre dans la taverne. Il goute l’odeur de suie et de crasse avec un grognement et se fraie un passage entre les tables. Il gagne le comptoir et pose sa hache contre sa jambe droite…
  • Version 2 : Deux hommes achevaient un pichet de vin lorsqu’un homme fit irruption. Ils observèrent le géant avec méfiance, une hache imposante figée sur son dos…

Vous comprenez qu’il est possible de présenter plusieurs points de vue différents pour une même scène. Tout dépend de l’intention que vous souhaitez « imposer » aux lecteurs.

11. Utiliser un logiciel d’écriture pour écrire un livre

Lorsque j’ai débuté l’écriture, je faisais ça à l’ancienne. Crayon et papier + fichier Word. Je le fais toujours en y prenant beaucoup de plaisir. L’écriture manuscrite a des vertus que n’a pas un clavier d’ordinateur. Mais depuis, j’ai engagé un assistant : Scrivener

Son interface sobre et minimaliste permet d’éviter la distraction.

Pourquoi utiliser un logiciel d’écriture ? 

  • Créer des fiches personnages avec des modèles et des photos
  • Gérer son manuscrit et rédiger ses chapitres
  • Intégrer des liens et sources pour votre documentation
  • Gérer vos lieux, villes, édifices…

Un logiciel comme Scrivener (ou yWriter) vous permettra de vous organiser plus rigoureusement. Vous éviterez également les innombrables fichiers Word et Excel. Vous aurez accès à toutes les informations de votre roman au même endroit et en 1 clic. Pour écrire un livre, c’est une aide précieuse.

12. Créer des conflits forts

Pour écrire un livre, il faut un conflit. C’est un des piliers fondamentaux pour maintenir l’intérêt du lecteur tout au long de votre roman. C’est le conflit qui donne du mouvement à votre histoire, pousse les personnages à évoluer et permet de révéler des facettes cachées de leur personnalité.

Concrètement, sans conflit, il n’y a pas d’enjeu, donc pas d’histoire captivante. Je ne parle pas de créer des oppositions permanentes entre votre héros et l’antagoniste. Le conflit peut prendre différentes formes. Il peut être externe (conflit entre deux personnages, ou entre un personnage et son environnement) ou interne (un dilemme moral, une lutte intérieure). Dans tous les cas, il doit mettre en lumière des choix difficiles ou des défis à surmonter pour les protagonistes.

Exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean est constamment tiraillé entre sa promesse de vivre honnêtement et les circonstances qui l’amènent à affronter à nouveau les autorités.

Donner de la profondeur à vos personnages

Un conflit fort est souvent le résultat de personnages bien construits et de leurs motivations. Un bon conflit ne se contente pas d’opposer les personnages de manière arbitraire, mais repose sur des motivations profondes et parfois contradictoires. Plus vos personnages ont des désirs, des peurs, et des objectifs clairs, plus les conflits qui en résultent seront crédibles et intenses. C’est ainsi que l’on construit un protagoniste crédible et humain.

Demandez-vous ce que chaque personnage désire le plus et ce qu’il est prêt à sacrifier pour l’obtenir. On peut souvent dépasser ses limites dans les situations les plus extrêmes.

L’intensification progressive du conflit

Un bon roman ne dévoile pas tous ses conflits dès le début. Bien sûr, on sent venir l’affrontement. Pour maintenir l’intérêt du lecteur, le conflit doit s’intensifier au fil du temps. Il doit y avoir un côté crescendo qui amène au climax, puis au dénouement.

Je vous de structurer votre intrigue pour qu’à chaque étape de l’histoire le conflit devienne un peu plus ardu ou personnel pour le protagoniste. Intégrez cela dans votre plan de roman.

13. Connaître la fin avant de commencer

J’en ai déjà parlé dans la partie sur le plan (ou chapitrage), mais savoir comment se termine votre histoire est essentiel. Cela vous aidera à guider l’intrigue vers une conclusion satisfaisante. Bien sûr, chaque auteur a sa méthode, mais je vous conseille tout de même de lire la suite pour éviter des déconvenues.

Vous n’êtes pas convaincu(e) ? Laissez-moi développer.

Lorsque vous connaissez la fin de votre histoire, chaque étape que vous écrivez devient un chemin vers cette destination. Si vos personnages s’écartent du droit chemin (et cela arrive parfois à notre insu), vous saurez les recadrer.

Exemple : Dans un thriller, si vous savez que le coupable est en fait l’ami proche du protagoniste, vous pouvez distiller des indices subtils tout au long du récit, rendant la révélation finale à la fois surprenante et crédible. C’est classique, mais essentiel pour une narration subtile.

Connaître la fin vous permet aussi de planifier et de maîtriser les arcs narratifs (point 25 de cet article) de vos personnages. Cela signifie que vous pouvez commencer avec une idée précise de la transformation que chacun de vos personnages va subir tout au long du récit. Le voyage du héros implique une évolution.

Il deviendra également plus facile d’introduire et de gérer les sous-intrigues. Certaines sont indépendantes de l’intrigue principale, mais peuvent venir nourrir le récit.

Vous verrez également que connaitre la fin vous permettra parfois d’éviter la page blanche.

14. Achetez des guides

écrire un livre romain godest

Si vous lisez ces techniques pour écrire un livre, c’est que vous êtes en quête de conseils. Et certains ouvrages peuvent vous aider à enfin achever l’écriture de votre roman.

Je vous invite bien évidemment à vous procurer mon guide Écrire un roman ou Écrire un roman de fantasy. Mais je vais vous parler aujourd’hui de guides d’auteurs de référence.

Le premier que je me suis procuré est Mémoires d’un métier de Stephen King. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un guide, mais plutôt d’un retour d’expérience dans lequel se jonchent de précieux conseils. C’est un livre que tout auteur devrait posséder.

Le deuxième est Le guide du scénariste de Christopher Vogler. Il s’inspire du Héros aux mille et un visages de Joseph Campbell, mais est clairement plus digeste. Ce livre est plutôt destiné aux scénaristes hollywoodiens, mais il s’adapte parfaitement pour l’écriture d’un roman.

Ces deux ouvrages ne vont pas vous expliquer comment écrire un livre, mais vous y trouverez des aides capitales.

15. Chercher un cadre original

Le cadre de votre roman peut donner une touche unique à votre histoire.

Qu’est-ce que le cadre dans un livre ?

Il s’agit du décor dans lequel se déroule l’histoire, incluant à la fois le lieu géographique, le temps historique, et l’atmosphère. C’est ce qui pourra apporter une dimension unique à l’intrigue, mais aussi de donner de la profondeur à vos personnages.

Le cadre comme personnage à part entière : dans certains romans, le cadre est si bien développé qu’il devient presque un personnage à part entière. La terre du milieu en est le parfait exemple. Dans Les Hauts de Hurlevent, les landes sauvages et austères jouent un rôle central dans l’histoire et contribuent à l’intensité dramatique et émotionnelle du récit.

Renforcer le thème de l’histoire : le cadre peut aussi être utilisé pour souligner ou amplifier les thèmes principaux de votre roman. Par exemple, si vous écrivez une histoire sur l’isolement ou la survie, un cadre désertique ou une île perdue au milieu de l’océan pourra renforcer ce sentiment. Dans 1984 de George Orwell, le cadre d’un régime totalitaire ultra-surveillé ne sert pas seulement de décor. Il est essentiel pour soutenir le thème de la surveillance de masse et du contrôle de l’esprit.

Mêler des éléments familiers et étrangers : un cadre original ne signifie pas nécessairement qu’il doit être totalement étranger ou inventé. Parfois, la meilleure approche est de prendre un cadre familier et d’y apporter une touche inattendue ou inhabituelle.

Explorer des époques ou des sociétés rarement vues : le choix d’une époque historique rarement exploitée peut aussi donner un souffle nouveau à votre roman. Choisir une époque ou un lieu moins commun peut intriguer le lecteur. Attention toutefois à ne pas vouloir être trop original pour écrire un livre. Si certaines époques reviennent souvent, c’est parce que les lecteurs le veulent.

Le cadre comme moteur de l’intrigue : un cadre bien pensé peut également déclencher des événements et pousser l’intrigue vers des directions inattendues. Le labyrinthe de James Dashner en est un parfait exemple.

16. Faire des recherches approfondies

faire des recherches pour écrire un livre

La documentation est essentielle pour écrire un livre. Personnellement, je passe plus d’un mois (une vingtaine d’heures, peut-être) à faire des recherches et à télécharger des pdf. Renseignez-vous sur les sujets que vous abordez, surtout si votre roman a une composante historique ou scientifique.

Les recherches ont plusieurs objectifs :

  • Créer un cadre crédible et cohérent pour gagner la confiance du lecteur
  • Éviter les clichés
  • Enrichir vos personnages et leur donner un cadre
  • Renforcer les thèmes et le contexte
  • Trouver l’inspiration
  • Renforcer l’immersion dans votre récit grâce à des détails
  • Distinguer la frontière entre la fiction et la réalité

Gardez à ‘esprit qu’écrire un livre ne signifie pas seulement rédiger son histoire. Le processus de recherche fait partie intégrante de l’écriture.

17. Créer un environnement d’écriture propice

Alors ça, c’est mon dada. Dès mon premier roman, j’ai créé un rituel d’écriture. Je n’avais pas encore l’habitude d’écrire. Je débutais. Une bougie, une bague particulière sur ma main gauche et de la musique. Toujours de la musique. Et sans parole. C’est essentiel sinon notre esprit se focalise inconsciemment sur le texte de la chanson. J’écrivais dans le noir, portable éteint et porte fermée à clé. Je voulais être certain que rien ne viendrait me déranger pour écrire un livre.

Aujourd’hui, avec l’habitude, j’ai simplement gardé la partie isolement et portable éteint.

À vous de trouver un espace où vous vous sentez à l’aise et où les distractions sont minimisées. Il est essentiel de couper votre portable. Les notifications et autres vous sortiront de votre roman.

Aménager votre bureau (ou autre lieu) avec un univers propre à votre histoire peut s’avérer un vrai plus. Parfois un simple fond d’écran peut aider à vous plonger dans l’atmosphère.

18. Impliquer les 5 sens dans les descriptions

Faites ressentir les scènes à vos lecteurs est essentiel pour créer une expérience immersive pour les lecteurs. Les déclencheurs sensoriels sont des éléments qui engagent et renforcent l’impact émotionnel de votre histoire. Pour ce faire, je vous conseille d’utiliser un vocabulaire lié aux 5 sens. Ils appuieront vos descriptions. Écrire un livre demande d’impliquer l’affectif du lecteur.

Plutôt que de m’expliquer plus longuement, je vais vous montrer.

  • une odeur piquante
  • une texture mielleuse
  • une langue râpeuse
  • un bruit strident
  • un ronronnement
  • un bourdonnement
  • une caresse

Inutile de continuer, c’est sans fin. Le principe est d’intégrer le vocabulaire des 5 sens dans votre roman. Attention à ne pas en abuser. Écrire un livre c’est savoir doser ses descriptions.

19. Écrire un livre en évitant les clichés

Alors ce point est très difficile, car les stéréotypes font partie intégrantes des structures narrative. Le guide du scénariste de Vogler explique d’ailleurs que la mythologie a créé des codes que les lecteurs sont habitués à voir. Tellement habitués qu’ils veulent les retrouver.

Vous l’aurez compris, le risque est d’être trop original dans l’unique but de se détacher des clichés. Se démarquer, c’est très bien, mais pas à n’importe quel prix. Le cliché de base est presque inévitable, alors voici quelques conseils pour éviter d’aller trop loin :

  • Travaillez bien l’arc de votre personnage. C’est ce qui le rendra crédible.
  • Restez cohérent dans les décisions que prendront vos protagonistes. Il n’est pas rare de voir des héros de roman (ou mauvais films) faire volte-face de manière ridicule. Personne ne change de comportement brusquement. Les valeurs de vos personnages sont ancrées en eux.
  • Gardez toujours en tête le point de vue. Un personnage stéréotypé peut changer d’avis pour prendre de la consistance.

Essayez donc de contourner les idées prévisibles et surutilisées pour rendre votre récit plus original.

20. Utiliser des arcs de personnages

arc de personnage pour écrire un livre

L’arc des personnages est un concept fondamental dans l’écriture de romans, car il représente l’évolution ou la transformation intérieure que subit un protagoniste au cours de l’histoire. Un bon arc amène de la profondeur. Les personnages ne doivent pas simplement « faire » des choses tout au long du récit, mais aussi changer et grandir à travers leurs expériences.

Voici pourquoi l’arc des personnages est essentiel pour écrire un livre. Je ne vais pas détailler davantage l’importance de ce concept, car il me semble évident. Voyons plutôt les différents types d’arc.

La transformation positive

Cet arc est le plus courant et le plus traditionnel pour écrire un livre. Il consiste en la transformation d’un personnage d’un état inférieur à un état supérieur. Il s’élève. Le personnage commence l’histoire avec des failles, des croyances erronées ou des défauts de caractère, mais à la fin du récit, il a surmonté ces obstacles et est devenu une meilleure version de lui-même. Bilbon dans le Hobbit en est un parfait exemple. Dans un style plus contemporain, Walter Mitty (le film, je n’ai pas lu le livre) possède aussi une belle courbe.

La transformation négative

Dans cet arc, le personnage subit une évolution, mais il change pour le pire. Il commence avec de bonnes intentions ou une certaine neutralité, mais au fil des événements, il devient plus corrompu, égoïste, cruel, ou perd quelque chose d’essentiel à son humanité. J’adore cet arc et l’ai d’ailleurs utilisé dans ma saga Le Sort de Gaia. C’est vraiment très agréable d’explorer la noirceur de ses héros. 😈

L’arc de découverte

Dans ce type d’arc, le personnage ne change pas vraiment, mais découvre une vérité fondamentale sur lui-même ou sur le monde. Ce type d’arc permet au personnage de comprendre qu’il était dans l’erreur ou qu’il avait des perceptions fausses depuis le début.

L’arc statique

Dans un arc statique, le personnage reste fondamentalement le même du début à la fin de l’histoire. Ce type d’arc est souvent utilisé pour des personnages de type « héros exemplaires » ou « mentors » qui influencent les autres, mais qui ne changent pas eux-mêmes. Personnellement, je trouve plus intéressant de l’utiliser pour un personnage brutal ou buté. Imaginer qu’aucune aventure ne peut le changer ou altérer ses croyances est assez intéressant.

Pour rédiger cet arc, vous pouvez utiliser ces étapes :

  • L’état initial
  • Le déclencheur
  • Les défis et les obstacles
  • Le point de non-retour
  • Le changement intérieur
  • L’état final

C’est en fait une sorte d’adaptation du voyage du héros.

21. Utiliser une mindmap pour écrire un livre

La mindmap (ou carte heuristique) peut être un outil puissant pour écrire un livre. C’est un moyen visuel d’organiser ses idées, de structurer une histoire et de stimuler la créativité. Personnellement, c’est sur ce dernier point que je souhaite insister, car je trouve assez complexe d’organiser son histoire avec une mindmap. Certains le font, je crois. Moi pas !

Déjà, il faut comprendre ce qu’est une mindmap. Il s’agit d’une représentation visuelle des idées qui se ramifient à partir d’un thème central. En gros, c’est un brainstorming qui peut s’articuler autour de votre thème central ou du protagoniste principal.

Au centre de la carte, notez cette idée clé. À partir de là, vous pourrez commencer à explorer les aspects secondaires qui y sont liés. Les premières branches qui partent de votre idée centrale peuvent représenter les éléments fondamentaux de votre roman :

  • Les personnages : créez une branche pour chaque personnage principal ou secondaire. Pour chacun, vous pouvez développer leur rôle dans l’histoire, leur arc narratif, leurs motivations, leurs faiblesses et leurs relations avec les autres personnages.
  • Les lieux : si l’univers du roman est complexe, une branche peut être dédiée aux lieux importants. Ajoutez des sous-branches pour chaque détail (culture, histoire, climat).
  • L’intrigue : vous pouvez décomposer l’intrigue principale et les sous-intrigues. Chaque sous-intrigue peut avoir sa propre branche et des ramifications pour les événements clés, les rebondissements et les révélations.

Alors dit comme ça, cela peut sembler très organisé, mais c’est souvent plus chaotique. Dans mon cas du moins. La mindmap me sert pour poser mes idées en vrac et favoriser la créativité. C’est clairement un atout de taille pour laisser libre cours à vos pensées les plus folles. Et les meilleurs scénarios viennent souvent ainsi.

En revanche, ne faites pas l’erreur de vouloir réaliser votre mindmap d’un seul trait. J’insiste encore sur ce point : écrire un roman demande de la patience. Il faut bannir la précipitation. Revenez sur votre carte tous les 2 ou 3 jours et ajoutez des idées, reliez des points entre eux. Ainsi, vous ferez naître des pépites. 🤩

22. Rédiger la scène d’ouverture avec soin

scène ouverture écrire un livre

On a rarement l’occasion de faire deux fois une bonne première impression. Je vous laisse relire la phrase, car elle est un peu pompeuse de prime abord.

La scène d’ouverture d’un roman est l’un des éléments les plus importants. Et je vais vous dévoiler un triste retour d’expérience : vous ne serez jamais satisfait. Écrire un livre c’est aussi ça. Vous essaierez toujours de faire mieux. En un sens, vous avez raison. Mais le mieux est l’ennemi du bien. Toujours est-il que vous devrez soigner cette ouverture, car c’est elle qui pose les bases de l’histoire, accroche le lecteur et détermine souvent s’il poursuivra la lecture ou non. D’un point de vue marketing, ce sont aussi les premières lignes que liront les lecteurs dans une librairie et les inciteront ou non à acheter votre roman.

Capter l’attention dès les premières lignes

Lorsqu’on décide d’écrire un livre, la première phrase d’un roman doit intriguer, surprendre, ou susciter une émotion forte chez le lecteur. Un bon début peut être :

  • Une situation inattendue : commencez par une action ou un événement qui surprend ou déstabilise.
  • Un mystère : proposer une question implicite à laquelle le lecteur voudra rapidement trouver une réponse.
  • Un ton particulier : placer immédiatement le lecteur dans une ambiance ou un style unique qui donnera le ton général du roman.

Exemple : « Tous les jours, à midi pile, il venait s’asseoir sur ce banc. »
Cette phrase semble banale, mais elle invite à se demander pourquoi ce personnage agit ainsi, créant un mystère dès les premiers mots.

Dans L’étranger de Camus, le roman débute avec « Aujourd’hui, maman est morte ». Le ton est donné. Leila Slimani s’en est d’ailleurs certainement inspirée dans son roman Chanson douce où elle commence par « le bébé est mort ».

Introduire le personnage principal

Dès la scène d’ouverture, le lecteur doit rencontrer le protagoniste ou un personnage clé. Il n’est pas nécessaire de tout révéler, mais quelques traits essentiels doivent apparaître. Le décor peut également être au coeur de cette entrée en matière.

Quelques propositions pour vous aider à rédiger votre scène d’ouverture

  • Un conflit (interne ou externe) peut introduire l’intrigue principale dès les premières lignes.
  • Un moment décisif : commencez à un moment où un choix ou une action s’impose au personnage.
  • Une situation intrigante : parfois, l’action peut être simple, mais l’énigme ou l’incongruité d’une situation retient l’attention.
  • Un dialogue marquant entre le protagoniste et l’antagoniste
  • La mort annoncée d’un personnage comme expliqué plus haut peut plonger le lecteur dans l’intrigue immédiatement

Quoi qu’il en soit, il est vital de bien soigner la scène d’ouverture.

23. Utiliser des bêta-lecteurs

Alors vous avez certainement entendu parler des beta-lecteurs. Peut-être faites-vous appel à ces critiques littéraires « amateur » pour relire vos manuscrits. Mais êtes-vous bien organisés ? ben oui  ! On ne fait pas simplement lire un livre pour obtenir un avis global. Il faut un objectif bien défini.

  • Repérage des incohérences dans l’histoire
  • Feedback sur les personnages
  • Test de la structure narrative (intrigue bien rythmée, longueurs, ennui, tension narrative…)
  • Vérification du ton et du style

Vous devez avoir des attentes bien précises concernant le retour que vous feront vos bêta-lecteurs. Et je vous conseille de leur fournir une fiche de lecture pour obtenir des avis constructifs. Un proche qui vous annonce qu’il a adoré votre roman n’a aucun intérêt.

Comment choisir les bons bêta-lecteurs ? 

Tous les bêta-lecteurs ne se valent pas. C’est évident et un peu problématique, car vous leur demandez un grand service. Il est toutefois crucial de choisir ceux qui correspondront à votre projet et qui offriront des retours constructifs. Ils devront donc être dans votre public cible. Si vous écrivez de la romance, n’essayez pas de convertir une lectrice d’heroic fantasy. Ce serait une perte de temps pour elle comme pour vous.

Il vous faut malgré tout des profils différents dans votre lectorat cible:

  • Des lecteurs passionnés qui savent ce qu’ils aiment et n’aiment pas dans une histoire.
  • Des auteurs en herbe ou des écrivains confirmés qui pourront vous donner des retours techniques sur la narration et le style.
  • Des critiques ou blogueurs qui ont l’habitude de formuler des retours construits.

Variez aussi les âges si c’est possible. L’expérience du lecteur (en tant que lecteur ou dans la vie) vous fournira des retours pertinents pour votre cible. Vous devrez ensuite analyser les retours avec attention.

Pour le choix final des bêta-lecteurs, je n’ai pas d’autres conseils à vous donner. Un proche pourra tout aussi bien être trop conciliant ou très dur. À vous de choisir !

24. Réviser sans relâche

reviser son manuscrit

Je vais vous avouer un secret : je déteste la relecture. En réalité, je n’en fais qu’une seule. Mes bêta-lectrices font gentiment l’essentiel du travail et, lorsque je travaille avec un éditeur, c’est un correcteur professionnel qui se charge du boulot.

Je ne suis pas un exemple à suivre sur ce point et je vous engage à effectuer plusieurs relectures et peaufiner chaque passage. Ne soyez pas aussi fainéant que moi…😒

Utilisez plusieurs niveaux de relecture :

  • La cohérence de l’intrigue et des personnages
  • La justesse des dialogues
  • Les fautes d’orthographe et la syntaxe
  • la scène d’ouverture, le climax et la chute

Reviser son roman est essentiel lorsqu’on souhaite écrire un livre. Que vous souhaitiez le soumettre à un éditeur ou le publier en auto-édition, essayez de faire le travail jusqu’au bout.

25. Gérer les arcs narratifs secondaires

Gérer les arcs narratifs secondaires est une compétence essentielle pour écrire un livre. L’objectif est d’enrichir son roman et donner de la profondeur à son histoire.

Un arc narratif secondaire est une intrigue complémentaire à l’intrigue principale. L’évolution d’un personnage secondaire, qui ne se limite pas à soutenir le protagoniste, mais qui vit ses propres dilemmes ou réussites. Une sous-intrigue qui enrichit ou contraste avec l’intrigue principale. Par exemple, une histoire d’amour qui se développe en parallèle d’un récit de guerre ou un mystère secondaire qui s’ajoute à l’intrigue principale.

Ces arcs secondaires servent plusieurs objectifs :

  • Épaissir l’intrigue en ajoutant de la complexité et des couches d’émotions.
  • Développer des personnages secondaires, ce qui les rend plus crédibles et intéressants.
  • Explorer des thèmes secondaires, parfois liés au thème central, mais qui apportent une dimension supplémentaire à l’histoire.

Les arcs secondaires doivent aussi avoir un impact sur les personnages principaux ou l’intrigue principale (si possible). Un personnage secondaire peut vivre une expérience qui influence la manière dont le protagoniste évolue ou réagit dans sa propre quête.

Je ne vais pas vous mentir, c’est peut-être un des points les plus délicats à mettre en oeuvre, car il joue sur l’interdépendance des protagonistes. Et vous devrez en plus gérer la chronologie pour accorder vos violons et interconnecter les arcs narratifs.

Pour la suite, vous devrez utiliser la même technique que pour l’arc principal.

  • Posez les bases de l’arc secondaire
  • Développez l’intrigue
  • Climax : Atteindre un point culminant
  • Résolution : Boucler l’arc

Il est important de conclure l’arc secondaire de manière satisfaisante. Même s’il n’a pas la même intensité que l’intrigue principale, il ne doit pas être abandonné en cours de route.

Petit exemple pour la route avec Harry Potter de J.K. Rowling. En plus de l’intrigue principale centrée sur la lutte de Harry contre Voldemort, il y a de nombreuses intrigues secondaires : la romance, les rivalités entre maisons, et les évolutions personnelles des amis de Harry (Ron et Hermione). Ces arcs secondaires enrichissent le monde et les personnages, tout en gardant l’intrigue principale au centre.

26. Laisser reposer votre manuscrit

Je suis breton et tous les bretons savent qu’il faut laisser reposer la pâte à crêpe. Bon, ok. La métaphore est pourrie, mais vous avez compris. Après avoir fini un premier jet, laissez-le de côté pendant quelques semaines avant de le relire avec un œil neuf. Écrire un livre demande quoi ? De la patience !

Même si cela vous en coûte et que vous voulez à tout prix le publier ou le soumettre à un éditeur, il serait dommage de fournir une version « négligée ». Alors, laissez votre manuscrit de côté et lisez au moins un roman du même genre. Vous pourrez ensuite revenir dessus avec une nouvelle vision.

27. Suivre les conseils d’auteurs chevronnés

Les romanciers et romancières ayant réussi n’en sont pas arrivés là par hasard. Il semble logique d’écouter ce qu’ils ont à dire et ainsi mettre toutes les chances de votre côté pour écrire un livre.

Lisez des interviews, écoutez des podcasts, visionnez des vidéos. Inutile de développer davantage ce conseil. À vos recherches !

28. Éviter la surcharge d’informations

descriptions livre

Écrire un livre demande de la précision. La surcharge d’informations peut arriver lorsque l’auteur donne trop de détails d’un coup, ralentissant ainsi le rythme du récit et submergeant le lecteur. Bien que le contexte, les personnages et l’univers soient cruciaux, la manière dont ces informations sont révélées doit être fluide et naturelle. Voici comment éviter ce piège et distiller les informations de manière équilibrée.

Quelques erreurs courantes :

  • Des descriptions détaillées et complexes de l’univers ou du décor.
  • Un exposé massif sur les origines ou l’histoire d’un personnage.
  • Des explications techniques ou scientifiques trop lourdes.
  • Un flot d’informations sur le système politique, les coutumes, ou l’économie du monde fictif.

Ce type d’écriture peut rapidement ennuyer le lecteur, surtout si ces informations ne sont pas immédiatement pertinentes pour l’action en cours. Vous devez capter vos lecteurs dès les premières pages et cette « lourdeur » pourrait devenir oppressante.

L’erreur courante est souvent de vouloir trop en dire. C’est l’excitation mue par l’impatience de dévoiler rapidement aux lecteurs votre intrigue qui engendre ce problème.

Vous devrez donc distiller les informations au fil du récit et donner des indices visuels ou sensoriels plutôt que des descriptions détaillées.

Quand fournir plus d’informations ? 

Bien que la surcharge d’informations soit à éviter, il existe des moments où un détail contextuel ou une explication plus longue est nécessaire. Ces moments doivent être bien choisis :

  • Les moments de pause dans l’action pour laisser le lecteur reprendre son souffle.
  • Des moments de révélation
  • Un contexte mystérieux ou inconnu

Je suis sûr que vous avez déjà lu des romans qui trainent en longueur. Les auteurs de sagas de fantasy sont parfois adeptes de ces longues descriptions pour étirer leur collection. On appelle ça de l’écriture spaghetti et c’est sincèrement agaçant.

Mieux vaut un roman court qu’un long ennuyeux.

29. Résoudre des problèmes

Dans la vie, en plus d’être auteur, je suis rédacteur web spécialisé en référencement. Cela sous-entend que j’aide mes clients à gagner en visibilité sur Google. Et la base est de comprendre le comportement des internautes sur le web. Et que font-ils ? Ils font des recherches pour résoudre un problème. Qu’importe qu’il soit grand ou petit. Tout le monde a des problèmes à résoudre. 

Pour écrire un livre, c’est pareil. Vous devez résoudre des problèmes. En fait, les tracas de vos personnages doivent résonner dans l’esprit de vos lecteurs. Ils doivent se reconnaitre en eux.

Les protagonistes de votre histoire sont contraints de faire face à des obstacles. Ces entraves peuvent être des conflits internes (peurs, doutes, croyances) ou externes (ennemis, circonstances difficiles, dilemmes moraux). Pour rendre ton intrigue captivante, il est crucial que ces personnages soient confrontés à des problèmes qui les poussent à évoluer et à changer (le fameux arc des personnages).

Pour exemple, si votre héros cherche à venger la mort d’un proche, la manière dont il surmonte la colère, la justice et la moralité face à cette quête de vengeance constitue une série de problèmes à résoudre. Et vos lecteurs comprendront certainement ses choix.

30. Écrire la scène qui vous excite le plus

écrire une scène de livre

Pour commencer, n’appliquez pas ce conseil dès le début du travail de documentation. Il vous sera utile lorsque viendra une petite baisse de motivation dans la phase de préparation. Ça arrivera certainement. Personnellement, ça me le fait à chaque fois 😁. Je ressens l’irrépressible envie d’écrire.

Le risque, à cette étape, serait de se lancer à corps perdu dans le 1er chapitre. Grosse erreur !

Écrire un livre demande de la patience et de la retenue. Oui, je sais, je suis un peu lourd…

Je vous invite alors à écrire la scène qui vous excite le plus, celle que vous attendez avec impatience, celle que vous avez hâte de faire découvrir à vos lecteurs. Vous pouvez alors utiliser la technique de l’écriture libre (point n°8). N’allez pas trop dans le détail. L’idée est de libérer encore le trop-plein et de booster votre motivation.

31. Rechercher l’authenticité

Pour écrire un livre qui résonne véritablement avec les lecteurs, l’authenticité est essentielle. Elle touche autant les personnages, l’intrigue, le ton, que l’univers narratif. Et même si vous écrivez de la fiction, assurez-vous que vos personnages et leurs émotions semblent vrais. C’est même d’autant plus important. Un univers fantastique nécessite de l’authenticité pour permettre d’accepter l’imaginaire.

Alors voici quelques conseils en vrac :

Créez des personnages crédibles

L’authenticité commence par des personnages qui semblent réels, avec des défauts, des motivations profondes et des émotions complexes. Pour qu’un lecteur s’identifie à eux ou les comprenne, ils doivent ressentir des émotions humaines et réagir de façon crédible aux événements de l’intrigue. Inspirez-vous de personnes réelles, y compris de vous-même.

Un de mes personnages préférés m’a été inspiré par un collègue de travail dans la marine. Une vraie caricature sur patte. Pour être honnête, j’ai même dû édulcorer un peu l’homme tant l’original ressemblait à un Long John Silver en plus poussé. 😅

Évitez les clichés !

L’une des principales menaces à l’authenticité est l’utilisation excessive de clichés ou de stéréotypes. Je vous en ai déjà parlé : ils sont nécessaires et presque impossibles à éviter. Ces raccourcis scénaristiques donnent souvent l’impression d’une histoire déjà vue ou peu travaillée. Il faut donc rivaliser d’ingéniosité. Surprenez vos lecteurs en prenant des décisions créatives qui vont au-delà des attentes habituelles. Un méchant dont on comprend les motivations est, par exemple, un bon moyen d’être cohérent.

Inspirez-vous de la réalité sans s’y limiter

Écrire un livre se fait souvent en s’inspirant du monde réel. Même dans des œuvres de fiction ou de fantasy, les détails réels enracinent l’histoire dans une certaine authenticité.Des décors bien documentés, des dialogues réalistes, ou des situations inspirées de la vie quotidienne, soyez justes. Une technique efficace pour vos descriptions est d’avoir la photo d’un bâtiment existant (château, église, building…) sous les yeux pendant la rédaction.

Exprimez votre vérité émotionnelle

Si vous êtes comme moi et comme la plupart des auteurs, écrire un livre est un véritable exutoire pour vous. Pour qu’une histoire soit authentique, elle doit transmettre une vérité émotionnelle. Cela signifie que vous devez vous connecter à vos propres émotions et expériences. Écrire en puisant dans ses propres peurs, espoirs, échecs ou passions rendra le texte plus sincère.

Posez-vous la question : « Comment est-ce que je me sentirais dans cette situation ? »

Respectez les sujets sensibles

Lorsque vous traitez de thèmes délicats (comme la maladie mentale, la violence, ou des questions sociales), il est essentiel de le faire avec une attention particulière à l’authenticité. Pour ça, la phase de recherche sera cruciale. Évitez de tomber dans le sensationnalisme ou la caricature. On ne peut pas parler d’autisme, de schizophrénie, de religion ou d’homosexualité sans en connaître réellement tous les détails.

Il m’est déjà arrivé de rencontrer des personnes qui avaient un handicap ou divers problèmes pour mieux appréhender leur vie quotidienne. L’alcoolisme, par exemple, est trop souvent caricaturé dans les récits alors que cette dépendance est extrêmement complexe.

Soyez toujours juste !

32. Apprendre à surmonter le syndrome de la page blanche

syndrome page blanche écrivain

Le syndrome de la page blanche est une peur commune chez les écrivains. Je ne vais pas épiloguer sur le sujet, mais simplement vous donner quelques conseils pour vous débloquer et réussir à écrire un livre jusqu’à la fin.

Comprendre la source du blocage : le syndrome de la page blanche est souvent lié à des peurs ou des angoisses. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas trouver les bons mots, ou encore la crainte d’un manque d’originalité. Pour surmonter ce blocage, vous devrez identifier ces peurs. Je ne vais pas jouer les psy, mais il s’agit parfois simplement d’une surcharge mentale ou d’un stress lié à un désir de perfection.

Accepter d’écrire « mal » : j’en parlais à l’instant, mais cela mérite d’insister un minimum. Le désir de perfection, dès la première phrase, peut engendrer un blocage. Soyez indulgent avec vous-même. Écrire un livre doit demeurer du plaisir.

Instaurer une routine d’écriture : parfois, le blocage survient parce que l’écriture n’est pas une habitude régulière. Je sais qu’il n’est pas toujours facile de se libérer du temps, mais la routine préviendra le syndrome de la page blanche.

Contourner l’obstacle avec des exercices d’écriture : l’idée est un peu de tromper votre cerveau. Écrivez sans réfléchir, faites écrire une lettre à l’un de vos personnages, tenez un bullet journal…essayez autre chose.

Se déconnecter pour se reconnecter : un grand classique ! Partez vous promener en forêt, dans les rues la nuit, isolez-vous dans une grotte. L’objectif est de vous couper de votre ordinateur et si possible de toute distraction numérique. Pas de Netflix non plus ! 😉

Fractionner le travail : une tâche trop vaste peut sembler écrasante et entraîner une paralysie mentale. Une technique très utilisée en gestion de projet est de morceler une grosse charge de travail en plein de petites étapes. Fixez-vous des objectifs atteignables, comme écrire une scène, une description ou un dialogue spécifique. Se concentrer sur une petite partie du roman peut être moins intimidant et plus motivant.

Alors au risque de paraître prétentieux, je n’ai jamais connu le syndrome de la page blanche. Mon passé de militaire m’a dès le départ incité à m’organiser, créer des plans, structure tout ça. Et je suis persuadé que c’est cette préparation minutieuse qui m’a permis d’éviter ce problème. Pensez-y !

33. Rendre chaque scène nécessaire

Votre job n’est pas d’écrire un livre de 800 pages pour faire plaisir à un éditeur ou gonfler votre ego. Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo est fascinant et pourtant extrêmement court. Ce n’est pas un roman, mais vous comprenez le principe. Ne faites pas de l’écriture spaghetti !

Un des pièges courants est de tomber dans des scènes de « remplissage » qui n’apportent rien de substantiel. Par exemple, des dialogues où les personnages ne font que bavarder sans que le récit n’avance. Bien sûr, il faut laisser souffler le lecteur de temps en temps. Mais faut-il pour autant meubler ? Non ! Chaque scène doit justifier sa présence dans le roman.

Posez-vous la question : Si cette scène était supprimée, manquerait-il quelque chose à l’histoire ?

Dans cette logique, je vous invite à fusionner les scènes inutiles. Plutôt que d’avoir deux scènes distinctes, une pour faire avancer l’intrigue et une autre pour développer un personnage, vous pouvez souvent atteindre ces deux objectifs en une seule scène plus puissante et dense.

Je vous ai également parler de la suggestion (point n°6). Demandez-vous parfois si vous ne pouvez pas montrer plutôt que décrire longuement.

34. Tenir un blog

Alors vous êtes sur un blog et je vous conseille de tenir un blog. Ben oui ! Tenir un blog d’écriture est effectivement un excellent moyen pour développer sa créativité, et ce, à plusieurs niveaux.

  • Vous créez une routine créative régulière, comme une discipline d’écriture
  • Explorez différents styles et formats d’articles de blog (nouvelle, dialogues imaginaires, conseils d’écriture sous forme de liste…)
  • Obtenez un retour immédiat des lecteurs grâce à une interaction directe en commentaires en testant de petites scènes ou de courtes intrigues que tu aimerais inclure dans ton roman.

35. Utiliser la méthode des post-its

méthode des post-its roman histoire

Pour écrire un livre, il est crucial de structurer et organiser ses idées. La méthode des post-its est visuelle et flexible, ce qui permet de voir l’ensemble de l’intrigue, de la découper, et de la réarranger facilement. C’est un peu l’équivalent de la mindmap, mais en réel. Et il faut parfois se raccrocher au réel lorsqu’on travaille sur un ordinateur.

Vous l’aurez compris, l’idée est de prendre différentes notes sur des post-its et de les disposer sur une table, un mur ou un tableau blanc.

Pourquoi utiliser cette méthode ? 

➡️ Visualisez l’intrigue globale en posant visuellement tous les éléments de l’intrigue. Chaque post-it représente une idée, une scène ou un événement important du roman. Utilisez des couleurs différentes !

➡️ Découpez l’histoire en chapitres ? Ça, c’est évident. Mais faites-le sur des post-its et vous verrez la différence. Tout semblera plus clair et vous décèlerez peut-être une erreur ou une incohérence.

➡️ Réarrangez l’intrigue facilement : contrairement à un plan écrit où il peut être compliqué de modifier des éléments sans tout bouleverser, les post-its sont faciles à déplacer. Vous pouvez ainsi réorganiser vos idées, tester différentes structures narratives, ou explorer d’autres voies.

➡️ Gérez les arcs narratifs des personnages et suivez leur évolution tout au long de l’histoire. En comparant les arcs de vos protagonistes, vous verrez également si leur évolution est cohérente. Un personnage ne peut pas évoluer largement au bout de 10% de votre histoire tandis que les autres le font à 70%.

➡️ Rendez le processus d’écriture ludique. C’est assez sympa comme technique et ça vous sort un peu de l’écriture pure. Vous pouvez d’ailleurs l’utiliser si vous avez le syndrome de la page blanche.

Ne passez pas à côté de la méthode des post-its pour écrire un livre. Elle est simple à mettre en oeuvre et très efficace.

36. Éviter de trop se comparer aux autres auteurs

Le gros défaut des auteurs est de toujours regarder dans l’assiette du voisin. Curiosité, problème d’ego, syndrome de l’imposteur…les raisons ne manquent pas pour nous donner envie de nous comparer aux autres écrivains.

Dans le monde de l’entrepreneuriat, on dit que si on passe trop de temps à surveiller ses concurrents, on ne s’occupe plus de ses clients. Pour les romanciers, c’est pareil. Se comparer aux autres auteurs ne vous apportera pas grand-chose. Bien sûr, lire leurs écrits est très important. Mais vouloir mettre en balance vos qualités ou vos faiblesses pour savoir qui est le meilleur et qui à les meilleures commentaires sur Amazon est une perte de temps.

Écrire un livre, c’est ça votre mission. Écrire votre histoire, créer vos personnages, développer votre intrigue. Rien d’autre ne compte.

Je suis un gros lecteur de fantasy et il ne me viendrait pas à l’idée de comparer J.R.R. Tolkien à Georges R. Martin ou Raymond E. Feist. Chacun a sa plume, ses structures, ses descriptions. On aime ou on n’aime pas, mais comparer ne vous aidera pas à écrire un meilleur roman.

37. Ne pas hésiter à couper

Il m’est déjà arrivé de créer des personnages et de réaliser qu’ils étaient finalement inutiles. Par chance, je m’en rendais compte avant de débuter le processus d’écriture. De même, j’ai parfois scindé deux chapitres en un, car des scènes s’avéraient sans intérêt.

Pour écrire un livre, il faut apprendre à supprimer les passages ou personnages qui n’apportent pas de valeur à l’histoire. Dites-vous bien que tout doit être justifié, sans exception. On n’écrit pas 500 mots de plus pour gonfler un chapitre. Vous devrez donc parfois trancher dans le vif.

C’est pourquoi il faut prendre le temps pendant la phase de préparation et ne pas se précipiter. Car une fois le roman achevé, il sera très difficile de supprimer un personnage inutile. Vous ne le ferez certainement pas. Ce sera trop compliqué ou vous demandera trop d’effort.

Je crois que c’est Stephen King qui disait qu’il fallait couper au moins 10% de son roman.

38. Tester des exercices d’écriture

Pour écrire un livre, il faut sans cesse améliorer son écriture, peaufiner sa plume. Faire des exercices créatifs vous permettra de :

  • renforcer vos compétences d’écriture
  • sortir de votre zone de confort
  • stimuler votre imagination
  • combattre le blocage
  • explorer des voies et perspectives
  • travailler votre style et votre voix
  • explorer des thèmes nouveaux

Je pourrai continuer cette liste encore longtemps.

Les exercices d’écriture, concours de nouvelles ou tout autre entrainement vous seront utiles. Le seul problème est que lorsqu’on écrit un roman, on ne veut pas se couper de son univers. Pensez donc à faire ces exercices avant d’entamer l’écriture.

39. Créer des retournements de situation

retournement de situation pour écrire un livre

Les lecteurs adorent les retournements de situation. Mais encore faut-il appliquer le bon dosage et rester cohérent. Surprise et suspens sont deux ingrédients dont les auteurs raffolent, car ils peuvent changer radicalement le cours du récit ou la perception d’un personnage.

Comment gérer un retournement de situation ? 

➡️ Maintenez l’intérêt du lecteur en plaçant un retournement de situation à un moment où l’intrigue semble suivre un chemin prévisible. L’effet sera d’autant plus frappant si le lecteur pense avoir compris ce qui va se passer.

➡️ Ajoutez de la profondeur à l’intrigue en révélant des éléments cachés au lecteur, ou même à vos personnages.

➡️ Renversez les attentes du lecteur en établissant certains codes ou indices (fausses pistes) qui laissent penser que l’histoire va évoluer d’une certaine manière pour finalement amener le twist.

➡️ Révéler une vérité cachée qui peut complètement redéfinir l’intrigue ou la motivation des personnages. Introduisez un secret dès le début de l’histoire, mais laissez-le en arrière-plan. Donnez des indices subtils que seul un lecteur attentif pourrait remarquer, puis faire une grande révélation plus tard qui modifie la perception de tout ce qui s’est passé avant.

➡️ Changer la perspective ou le point de vue en établissant dès le départ la vision d’un personnage, puis, plus tard, celle d’un autre qui sera très différente.

➡️ Ne rendez pas les twists trop prévisibles. Intégrez une série de petits détails qui prennent tout leur sens après la révélation. Évitez cependant de surcharger l’intrigue avec trop d’indices pour garder un effet de surprise.

Pour gérer les retournements de situation quand on écrit un livre, il faut évidemment connaitre l’intégralité de l’intrigue dès le départ. Encore une fois, ne naviguez pas à vue.

40. Gérer le rythme

Pour rendre une histoire captivante et faire de votre livre un vrai page-turner, il faut apprendre à gérer le rythme. C’est ainsi qu’on peut maintenir l’intérêt du lecteur. Le rythme correspond à la vitesse à laquelle l’histoire se déroule, et il varie en fonction de l’intensité des événements, du style narratif, des descriptions, des dialogues, et de la construction des scènes…Tout un tas d’élements.

Comment apprendre à gérer le rythme ?

Tout d’abord, il est important d’apprendre à alterner entre les dialogues, les descriptions et les scènes d’action pour maintenir l’intérêt du lecteur et lui donner des moments de pause entre les pics d’action. Identifier les moments où votre histoire a besoin d’un coup d’accélérateur et ceux où il est préférable de ralentir pour laisser le lecteur souffler ou approfondir des éléments importants.

Lors des moments de tension ou d’action, utilisez des phrases courtes et des verbes forts. Privilégiez aussi la voie active. Cela crée une sensation d’urgence qui augmente le rythme. Par exemple, au lieu de « Il se déplaçait rapidement dans la forêt, évitant les branches sur son passage », écrivez « Il courait. Les branches claquaient sous ses pieds. »

Pour ralentir le rythme, la voie passive sera privilégiée. C’est là que vous développerez les personnages et l’atmosphère.

Pour varier le rythme, il faut alterner les scènes d’action et les moments plus introspectifs. Après une scène chargée en émotion ou en suspense, vous pouvez ralentir le rythme avec une scène plus calme, où les personnages réfléchissent ou analysent la situation. Cela permet au lecteur de reprendre son souffle.

Utilisez la longueur des phrases et des paragraphes pour jouer sur le rythme. Des phrases courtes et des paragraphes fragmentés vont forcément accélérer la cadence. Et inversement.

➡️ Utiliser des ellipses pour accélérer le rythme en passant sous silence des événements mineurs pour aller directement à une scène plus importante.

Pensez également à adapter le rythme aux émotions des personnages. Par exemple, une scène où un personnage est anxieux ou en colère peut être écrite avec des phrases rapides et nerveuses, tandis qu’une scène où un personnage est triste ou méditatif aura un rythme plus lent, correspondant à son état émotionnel.

Bon, je vous jette un peu tous ces conseils en vrac, mais soyez attentifs à varier le rythme.

41. Penser visuellement

visualiser son livre

Si vous visualisez votre livre, vos lecteurs visualiseront plus facilement. Imaginez votre récit comme un film ou une série de scènes visuelles pour rendre l’écriture plus immersive et engageante.

➡️ Imaginer chaque scène comme une scène de film. Où se trouvent les personnages ? Que voit-on en arrière-plan ? Quelle est l’ambiance visuelle de la scène (couleurs, lumière, mouvement) ?

➡️ Créer des images fortes pour les moments clés. Par exemple, un coucher de soleil derrière un personnage en deuil, ou un éclair qui illumine un antagoniste au moment d’une révélation sont des images puissantes qui laissent une impression durable. Alors c’est un peu cliché type Marvel, mais vous trouverez plus subtil.

➡️ Travaillez sur la mise en scène des personnages : comme un réalisateur dispose ses acteurs dans une scène, les auteurs doivent penser à la position et aux mouvements de leurs personnages dans chaque scène. Où se trouvent-ils par rapport aux autres personnages ? Comment interagissent-ils avec l’espace qui les entoure ? Cela peut ajouter du réalisme et de la profondeur à la scène.

➡️ Utiliser la lumière et l’ombre pour créer des ambiances. Personnellement, j’adore jouer avec la luminosité. J’en parle d’ailleurs dans mon ouvrage pour apprendre à écrire un roman. Une lumière douce et dorée peut évoquer la chaleur et la sécurité, tandis que des ombres envahissantes peuvent suggérer un danger imminent ou un secret dissimulé.

➡️ Se servir des couleurs pour renforcer les thèmes

Les couleurs ont une forte charge symbolique et peuvent être utilisées de manière subtile pour renforcer les thèmes du roman. Par exemple, des couleurs sombres peuvent suggérer le danger ou la tristesse, tandis que des couleurs vives peuvent représenter la joie, l’espoir, ou la renaissance. Utiliser la symbolique des couleurs permet d’ajouter une autre couche de signification à une scène sans surcharger la narration.

Conseil pratique : Encourage les jeunes auteurs à réfléchir aux couleurs dominantes dans leurs scènes importantes. Par exemple, une scène d’adieu pourrait être dominée par des teintes grisâtres et pâles, tandis qu’une scène de triomphe pourrait éclater de rouge et de doré. Ces choix peuvent amplifier l’émotion générale de la scène.

42. Persévérer jusqu’au bout

Écrire un livre est un marathon, pas un sprint.

Vous aurez des hauts et des bas. Vous douterez. Vous n’arriverez pas à voir le bout. Vous voudrez abandonner. Mais je peux vous assurer que lorsque vous placerez le mot FIN sur la dernière page de votre roman, vous ressentirez une rare émotion. Écrire un livre est unique. Il y a aura un avant et un après. Croyez-moi !

J’espère que ces 42 techniques pour écrire un livre pour vous aider à progresser ou à y voir plus clair.

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