Alors aujourd’hui, je vais vous parler d’un outil que j’utilise depuis quelques années pour mes personnages : le test MBTI. Concrètement, cet outil, bien utilisé, permet d’éviter les incohérences chez vos protagonistes. Ces discordances peuvent vite freiner la progression de votre récit ou, pire encore, perdre votre lecteur. Alors comment faire ?

Et si vous les faisiez passer un test de personnalité ?

Le MBTI est un outil largement utilisé en développement personnel et en gestion d’équipe. Il permet de mieux comprendre les fonctionnements psychologiques à travers 16 types de personnalité. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il peut devenir une boussole précieuse pour les auteurs en quête de personnages cohérents et nuancés. Grâce à lui, vous pouvez anticiper les réactions de vos protagonistes, enrichir leurs interactions et construire des trajectoires psychologiques solides et captivantes.

Allez ! Je vous explique comment utiliser cet incroyable outil.

Comprendre le MBTI pour mieux écrire

Le MBTI, une boussole des personnalités

Avant de vous jeter sur la fiche pour connaitre le MBTI de vos personnages (je vous vois venir), il faut comprendre ce qu’est vraiment cette technique. Je vous promets que ce n’est pas un truc fumeux réservé aux coachs. C’est un outil simple, puissant et très utile pour les romanciers.

Le MBTI (Myers-Briggs Type Indicator), c’est un indicateur de personnalité. Il classe les gens en 16 profils psychologiques selon quatre grands axes. Ils décrivent la manière dont une personne perçoit, réagit, décide et interagit avec le monde. Honnêtement, quand on crée un personnage, c’est de un vrai plus.

Voici les 4 axes principaux du MBTI :

• Extraversion (E) ou Introversion (I) : comment votre personnage concentre son attention.

• Sensation (S) ou Intuition (N) : comment il traite les informations.

• Pensée (T) ou Sentiment (F) : comment il prend des décisions.

• Jugement (J) ou Perception (P) : comment il aborde l’organisation de sa vie.

En combinant ces lettres, vous obtenez un type. Par exemple, ENFP, ISTJ, INTP… Ça vous dit peut-être rien pour l’instant, mais croyez-moi, ça va venir.

Le MBTI ne vous dit pas qui est votre personnage. Il vous aide à mieux le définir.

C’est un cadre qui éclaire et vous guide dans vos choix narratifs.

Pourquoi ça fonctionne aussi pour vos personnages ?

Le test MBTI n’a pas été créé pour vos personnages de roman. Mais vos héros et antagonistes sont avant tout des êtres humains. C’est déjà pour cette raison que ça fonctionne.

Cette technique vous aide à rendre vos personnages cohérents et vivants. Il vous force à réfléchir à ce qu’ils aiment, ce qu’ils évitent, comment ils communiquent, et pourquoi ils réagissent de telle manière dans telle situation.

En tant qu’auteur, vous ne devez pas laissez vos personnages vous échapper. Le MBTI est parfait pour ça.

Je l’utilise dès que je commence à travailler une fiche personnage pour :

• Cibler les comportements plausibles et crédibles

• Éviter les contradictions inutiles

• Développer davantage la psychologie de mes protagonistes

• M’assurer que mon personnage aura les bonnes réactions

• Créer des dialogues plus naturels

• Renforcer les relations entre les personnages

• Travailler l’évolution psychologique sur toute la longueur du roman

Créer des personnages profonds grâce au MBTI

Associer un type MBTI à un personnage

Bon, maintenant, il va falloir attribuer un MBTI à chacun de vos personnages. Je sais, ça les met dans des cases et vous pensez certainement qu’ils sont plus complexes que ça. Mais vous avez tort. L’humain est complexe, pourtant,  il répond à des schémas psychologiques bien définis. Du moins, il y a des points communs.

C’est ici que le MBTI commence à faire des merveilles dans votre processus créatif.

Quand vous imaginez un personnage, vous pensez à son rôle. Héros ? Antagoniste ? Allié ? Parfait. Mais ce rôle ne suffit pas. Vous devez aussi créer sa logique interne. C’est là que le test entre en jeu.

Avant de vous lancer, posez-vous quelques questions. Comment ce personnage agit face à l’imprévu ? Comment il prend ses décisions ? Est-ce qu’il analyse ou ressent ? Est-ce qu’il préfère planifier ou improviser ?

Je vous propose un test trouvé en ligne que j’utilise personnellement pour mes personnages. Vous pouvez télécharger l’image avec un clic droit.

Faites ensuite le compte et vous obtiendrez le résultat du test. Évidemment, les questions ne correspondront pas exactement à votre histoire, mais vous devez imaginer comment vos personnages se conduiraient dans ces situations.

Un type MBTI vous offre un socle solide. Un point de départ crédible.

Je vous conseille de faire passer le test à votre personnage. Oui, littéralement. Il existe également des sites gratuits en ligne.

Voici les 16 types que vous obtiendrez :

Décliner la personnalité en comportements et dialogues

Une fois que vous avez le type MBTI, le travail ne s’arrête pas là.

Votre personnage est un ENTP ? Il parle vite, il improvise, il provoque. Une ISFJ ? Elle observe, elle rassure, elle protège. Chaque type a des façons bien à lui de réagir, de parler, de bouger. Utilisez ça pour enrichir vos scènes après avoir compléter votre fiche personnage bien évidemment.

Voici ce que je vous conseille de travailler à partir du type :

• La voix : vocabulaire, ton, rythme…

• Le comportement sous pression : certains fuient, d’autres s’énervent. Appuyez là où ça fait mal.

• La gestion des émotions : est-ce qu’il exprime tout ? Ou garde-t-il tout pour lui ?

• Les habitudes sociales : est-il à l’aise en groupe ? Cherche-t-il à plaire ? Évite-t-il les conflits ?

Ne forcez pas une réaction juste pour faire avancer l’intrigue. Ça sonne faux.

Plus vous respectez son mode de fonctionnement, plus il devient crédible.

Donner vie à une galerie de personnages variés

Utiliser le MBTI pour diversifier vos personnages secondaires

Les personnages secondaires sont souvent sous-estimés. Pourtant, ce sont eux qui donnent de la richesse à votre monde. Ils permettent des placer des histories dans l’histoire. Vous devez là aussi créer des contrastes. Des énergies différentes. Des dynamiques crédibles.

Le MBTI peut vous aider à équilibrer tout ça. Imaginez vos personnages comme un casting de film. Il vous faut des rôles variés, mais aussi des personnalités bien distinctes. Chaque personnage doit apporter une voix unique. Pas juste pour faire joli pour meubler, mais pour servir votre intrigue.

Avec la bonne combinaison, vous obtenez un équilibre naturel. Les tensions naissent d’elles-mêmes. Les dialogues deviennent plus dynamiques. Et vos lecteurs s’attachent à chacun d’eux pour des raisons différentes.

Créer des tensions et des synergies naturelles entre types

Passons maintenant aux relations entre les personnages. C’est le cœur de votre roman. Ce qui fait vibrer l’histoire. Ce qui fait tourner les pages. Et c’est aussi ce que le MBTI peut dynamiser, presque sans effort. Presque !

Chaque type MBTI a ses affinités. Ses incompatibilités aussi. Quand vous associez deux types opposés, vous créez du conflit. Quand vous associez deux types proches, vous créez de la complicité. À ce niveau-là, on peut dire que c’est magique. 🤩

Voici comment je travaille ces dynamiques :

• Un ISFJ qui déteste le désordre va naturellement s’agacer d’un ENTP imprévisible.

• Un INTJ peut admirer un ENFP pour son imagination… tout en le jugeant chaotique.

• Une ESFJ pourra jouer la médiatrice entre un ISTP taiseux et un ENFJ passionné.

Le MBTI vous aide à anticiper les conflits et les alliances naturelles. Il rend vos relations plus crédibles. Plus intenses. Plus vivantes.

Faire évoluer ses personnages avec le MBTI

Tracer une arc cohérent selon le type MBTI

L’arc des personnages est primordial dans un roman. Un personnage qui change sans raison, ça ruine une intrigue. Pour que l’évolution d’un personnage fonctionne, elle doit respecter sa logique interne. Encore une fois, le MBTI vous aide à structurer cette progression.

Chaque type MBTI a des réflexes, des peurs, des croyances, des limites. Il ne va pas changer du jour au lendemain. Mais il peut apprendre, grandir et s’ouvrir. Le tout, c’est de respecter son rythme et ses zones de résistance.

Par exemple :

• Un ISTJ ne devient pas soudain impulsif. Il apprend à lâcher un peu de contrôle.

• Un ENFP ne se transforme pas en moine silencieux. Il découvre l’importance du recul.

• Un INFJ ne devient pas brutal. Il affirme ses choix avec plus de clarté.

L’idée, c’est d’identifier ce que votre personnage doit apprendre pour atteindre son but.

Exploiter les failles psychologiques pour enrichir l’intrigue

Ce qui rend un personnage intéressant, ce n’est pas sa force. C’est sa faille. Les lecteurs aiment voir les faiblesses d’un héros, ses manquements, ses fractures internes.

En tant qu’auteur, vous pouvez creuser dans les faiblesses du type MBTI pour créer des obstacles internes. Votre personnage va devoir lutter contre lui-même, douter, reculer, se confronter à ses limites.

Vous pouvez utiliser ces fragilités pour créer des moments de tension. Faites-les rater. Faites-les hésiter. C’est ce qui rend un personnage humain. Pas besoin d’en faire trop. Un détail bien placé suffit. Un regard évité. Une décision retardée. Ces petits riens construisent la profondeur.

Utilisez la suggestion !

Écrire un roman, c’est tout sauf simple. Vous jonglez avec l’intrigue, le rythme, les décors… et surtout, avec les personnages. Ils sont plus importants que l’histoire selon moi. Avec le MBTI, vous avez un outil clair pour créer des personnages crédibles, profonds et cohérents. Alors ne vous en privez pas !